Nous, individus dits civilisés, sommes castré de nos émotions. Nous avons appris à nous taire, à rentrer dans le moule, à ne pas faire de vague pour être aimé. Que ce soit à la maison, à l’école, partout où nous sommes en contact avec d’autres.
Nous apprenons dès petit à porter des masques. Pour ressembler à ce que l’on croit devoir montrer, être, faire pour être aimé, accepté, reconnu.
Le hic, c’est que lorsque on porte un masque, on est reconnu pour ce que l’on n’est pas. De là, vas-y pour combler véritablement un manque de reconnaissance.
Si déjà, tu es OK pour te nier et jouer des rôles, tu n’es pas prêt à sortir de cette prise de tête.
Quand tu es seul, à la limite, tu as le droit d’enlever tes masques, de chialer. En solo, tu peux exprimer ta tristesse, mais ne fais pas trop de bruit quand même. Pour ce qui est de la colère et bien démerdes toi. Par ce que même en solo, tu risques de faire trop de bruit. Je ne sais pas si tu as déjà vu, mais même la joie, il ne faut pas trop l’exprimer. Rire aux éclats ça fait du bruit. C’est trop vivant !
Nous sommes dans une société où les émotions quel qu’elles soient dérangent.
L’image du masque que l’on porte en choisissant de cacher ses soit disants défauts. Me renvoies à l’actualité. Comme si habituellement nous ne portions pas assez de masque, là, il est physique. Une injonction de plus à taire nos émotions, nos singularités, nos individualités, nos expressions.
Le gag de plus avec cette injonction de porter un masque en lieu public : c’est la peur. La peur, cette émotion qui prend facilement les rênes. Si je la laisse dominer alors je vais jouer à être quelqu’un que je ne suis pas, à être comme tout le monde, comme le gouvernement veut que je sois. Bien sage !
L’illusion des masques berne qui ? Moi, toi, nous ?
Je parle autant des masques que l’on nous impose (illégalement d’ailleurs) que de ceux que nous portons pour cacher nos émotions, nos imperfections, nos vulnérabilités.
J’ai eu une période où j’étais quasiment allergique aux personnes cachaient leur véritable identité derrière des masques aux multiples visages. C’était à une époque où je ne me supportais plus quand je jouais à un personnage pour éviter d’être blessée. Alors ceux qui étaient à fond là-dedans, je ne pouvais pas les encaisser. Je n’avais même qu’une envie : les démasquer.
Là avec les masques co-vid, je m’en fou. Ceux qui sont à fond dans la peur et qui le portent même quand ils sont seuls avec eux même, dans leur voiture. Ben, ils me font de la peine plus qu’autre chose. Il y en a même qui me font rire. Je les imagine chez eux tout seuls avec leurs masques, dans leurs vides intérieures. Bon bref, paix à leurs âmes ! Il sont déjà mort depuis longtemps.
Je ne vais pas me perdre là-dedans. Je choisis de mettre mon énergie à mon service, en me concentrant entre autres sur mes masques, sur ce que je joue et ce qui se joue de moi. L’actualité m’y invite. Du moins, c’est ainsi que je la lis.
Ben oui, je suis humaine. Même si j’observe les et mes jeux psychologiques masqués depuis plus de 30 ans, il m’arrive encore de bloquer dans la fraîcheur du moment, l’expression, la libre circulation d’une émotion. Et là inévitablement un masque se pointe.
Ben ouais, si je nie une émotion faut que je la cache aux yeux de l’autre. Donc je prends un masque. Et ce qui me fais encore prendre des masques dans la tronche ben, c’est la peur d’être celle qui n’est pas parfaite.
Plus j’accueille et reconnais mes imperfections, mes fragilités, plus j’accède à ma véritable bonté, beauté, puissance d’humaine. Plus je me reconnais comme étant simplement humaine, plus je peux me laisser traverser par mes émotions et plus je me sens vivante.
Le rapport que j’ai avec mes émotions est primordial. Elles me permettent de toucher à mon authenticité, à ma vulnérabilité, à mon intégralité… C’est pourquoi dans les accompagnements que je propose, je mise à fond sur l’expression des émotions que ce soit par les mots, le corps, l’expression artistique… Il y a mille façons de les laisser s’exprimer. C’est le béaba du développement durable intégral.
Si ça te dis de bosser avec moi sur ton rapport à tes émotions, ben commence peut-être par le prochain stage « apprivoiser ses émotions ».
Mais saches qu’en général, je ne joue pas longtemps avec les gens masqués. Ceux qui veulent rester dans leurs jeux de rôles, ils ne bossent pas avec moi. Ce n’est pas pour rien qu’avant qu’une personne prenne une de mes offres d’accompagnement, je lui demande jusqu’où elle est OK pour aller voir ses angles morts. En stage, c’est pareil, si tu attends que je te berce dans tes jeux psychologiques et bien ne vient pas, tu ne seras pas servi.
Par contre si t’as envie de te rencontrer derrière tes masques, d’apprendre à surfer avec tes émotions pour kiffer ta vie dans l’authenticité, alors t’es plus que bienvenu(e) !